C’est un peu long, mais ça m’a plu (Le Canard enchaîné du 24/05/2006) :
Le directeur de la Caisse d’allocations familiale (CAF) des Hauts-de-Seine, Bernard Guillemot, vient de faire valoir son droit à couler une retraite paisible. Après des années de bons et loyaux services en terres pasquaïo-sarkozyennes et, surtout, une fin de parcours difficile, c’est mérité.
En 2000, « Le Canard » avait décrit le train de vie peu ordinaire de cet organisme très social : à grand coups de dizaines de milliers de francs, la CAF des Hauts-de-Seine offrait des séjours de thalassothérapie aux membres du conseil d’administration, achetait des cigares cubains chez les meilleurs buralistes de Paris, glanait des cadeaux de Noël auprès de Fauchon, ou faisait couler le champagne à flots à l’occasion de sympathiques sauteries entre cadres… Ce qui avait valu à cette caisse une pénible enquête de la Brigade financière, fort heureusement classée sans suite par le parquet de Nanterre.
Le 25 avril dernier, Bernard Guillemot a réuni tout son personnel et le gratin des Hauts-de-Seine pour fêter son départ. Un petit cocktail conforme aux mœurs conviviales de la maison. Mais à ceci près : pour l’occasion, la CAF a fait appel à un traiteur fraîchement installé dans le X° arrondissement de Paris… qui n’est autre que la propre fille du retraité Guillemot. Elle avait déjà assuré deux autres réceptions ces derniers mois. Il faut bien aider la jeunesse qui débute.
Ces trois commandes passées à la boîte de fifille (quelque 30000 euros au total) ont fait jaser à la CAF. « Nous avons demandé des devis à plusieurs traiteurs », a expliqué au « Canard » la responsable des achats de la caisse d’allocs. Et cette rigoureuse gestionnaire d’ajouter : « Le devis de la fille de M. Guillemot était le moins cher. Je n’ai pas eu d’états d’âme. Ici, M. Guillemot nous a toujours inculqué une règle : le meilleur rapport qualité prix. »
Ca méritait bien un coup de chapeau. Et bonne retraite, monsieur le Directeur ! C.N.
Jusqu’à l’année dernière, un agent qui entrait dans cet organisme (CAF) percevait un salaire inférieur au SMIC.
Et on ne peut pas m’attaquer en diffamation, car tout ça est vrai ! J’aimerai bien que « Le Canard » vienne mettre son bec par chez moi…