MES DÉPENSES ÉNERGÉTIQUES
«J’ai choisi un fournisseur d’électricité 100 % vert»
ALEXIS MICHAUD, 33 ans, chercheur au CNRS
Alexis Michaud, 33 ans, chercheur au CNRS, est ce que l’on appelle un « consom’acteur » et s’efforce de mettre ses actes en conformité avec ses convictions environnementales.
En 2007, l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité lui en fournit l’occasion.
Il découvre alors une campagne de publicité intitulée : « EDF, demain j’arrête ».
« Je suis tombé dans la presse sur un comparatif », se souvient-il. Les opérateurs étaient notés sur 20, Enercoop avait obtenu 17/20, la société Gaz et Electricité de Grenoble avait la moyenne et « toutes les autres offres soit-disant vertes étaient des attrape-nigauds ». Il opte pour Enercoop, une coopérative issue de la galaxie de l’économie sociale et solidaire. Habitant avec sa compagne un petit logement social à Châtillon (Hauts-de-Seine), il signe son contrat dès octobre 2007. « Je continue à recevoir de l’électricité qui peut provenir de centrales nucléaires, explique-t-il. Mais avec Enercoop, je suis sûr que de l’argent sera reversé à des petits producteurs locaux d’énergie éolienne ou solaire. »
Certes, « notre facture a augmenté d’environ 10 € par mois, à peine plus que le prix d’une pizza », calcule Alexis qui a le sentiment de contribuer à un « vrai projet de société ». Client mais aussi adhérent d’Enercoop, il participe aussi aux réunions de la coopérative pour « rencontrer des gens qui ont les mêmes convictions ». Pour l’heure, Enercoop ne compte encore que 3 500 clients. « Pour qu’un vrai mouvement s’enclenche, admet Alexis, il faudrait qu’on soit au moins 10 000. »