Un maïs OGM, autorisé à l’alimentation, serait néfaste pour la fécondité 13-11-2008 Hier, l’Autriche a rendu publique une étude s’intéressant aux effets sanitaires à long terme d’un maïs OGM autorisé pour l’alimentation humaine et animale en Europe, depuis 2007. A l’initiative des ministères autrichiens de la santé et de l’environnement, l’université de Vienne a comparé l’impact d’une alimentation composée à 33 % d’un maïs OGM (1) et de rations équivalentes qui en sont exemptes, sur plusieurs générations de souris. En l’espace de 20 semaines, les chercheurs ont constaté que le groupe de souris alimenté avec un bol alimentaire comportant des OGM présentait une diminution significative du nombre de portées et de jeunes, notamment à partir des 3e et 4e générations. En outre, le poids des souriceaux serait apparu sensiblement plus faible que la normale dès la 3e génération. Pour Greenpeace et les Amis de la Terre, la publication de cette étude indépendante pose une fois de plus la question du crédit à apporter aux avis rendus par l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA), laquelle se base sur les études à court terme fournies par les semenciers. En conséquence, face aux problèmes relevés par l'Autriche, Greenpeace demande le retrait en urgence des produits suspects et souhaite que le processus de réévaluation des OGM initié par la présidence Française de l’UE aillent à son terme. De leur côté, les Amis de la Terre se prononcent pour un gel des autorisations prononcées par l'EFSA et leur réexamen de façon impartiale.
Pascal Farcy 1- La variété OGM utilisée est issue d’un croisement breveté des maïs MON 810 et NK 603 de la multinationale Monsanto.