Quelque part en France, un village se meurt. C’est hélas chose courante de nos jours. Malgré la résistance que semble montrer le pays par rapport à ses voisins européens, les villages se meurent, un à un. La population diminue dans les villages, au profit des villes.
Dans ce petit village, un matin, le maire déclare : « Ceci est le dernier conseil municipal. A moins d’un miracle, le village de …. est officiellement mort aujourd’hui. »
Et ce qui devait arriver arriva.
Le village est situé très loin de tout commerce ou administration. Même la dernière cabine téléphonique, qui n’était plus rentable depuis des années, a été retirée voici cinq mois. Le coup de grâce a été le retrait du guichet postal, qui faisait également office de kiosque à journaux. Egalement jugé non rentable par la Poste.
C’est un autre reportage qui me fit germer une idée. Je pense que si cette idée m’est venue, je ne dois pas être le seul à l’avoir eue. Qu’était-ce donc que cette idée ? D’un côté, la création d’une ville (Auroville), à partir de rien, et qui, quarante ans plus tard, existe toujours, même si l’objectif de population n’est pas atteint (2000 habitants contre 50000 prévus). De l’autre, un village, dans un pays dit riche et civilisé, qui disparaît. Ou plutôt, ce sont les habitants qui ont disparus. Les murs, eux, sont toujours là ! D’où l’idée.