La CGT avait appelé à un « grand 29 mars de luttes, de grèves et de manifestations ».
« Notre pays est malade ! », estiment les fédérations santé-action sociale et organismes sociaux. Cette pathologie, Jacques Badets, délégué syndical CGT- Urssaf Midi-Pyrénées, la résumait ainsi, hier : « Gouvernement et patronat ont repris la main sur la protection sociale ». Et d'expliquer que « dans la Sécurité sociale, toutes les branches sont touchées par des fusions ou des restructurations. à Pôle Emploi, la fusion a conduit à une situation désastreuse, mêmes causes et mêmes effets dans la MSA et le RSI… ». Doléances identiques au niveau de l'action sociale ou du médico-social. Selon la CGT, les suppressions d'effectifs devraient se poursuivre. C'est pourquoi ce syndicat réclame « une autre politique adossée à un véritable service public ». Près de 70 personnes se sont donné rendez-vous place au Bois, pour le pique-nique de la colère. Suivi d'une manifestation, au même endroit. « En période préelectorale, il est difficile de faire bouger les autres centrales syndicales », constate Jacques Badets.
La CGT considère donc qu'il est nécessaire « d'agir sur tous les leviers qui contribuent au financement et au développement de la protection sociale ». Elle demande l'augmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux. Ainsi que la taxation des revenus financiers et l'arrêt des suppressions d'emplois et des licenciements.
« Chacun paye selon ses moyens et reçoit selon ses besoins », résume le syndicat qui reprend la devise des créateurs de la Sécu en 1945. « Elle n'a jamais été autant d'actualité. »
source :
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/30/1319011-pour-une-protection-sociale.html