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Gang des barbares: l'intervention de Michèle Alliot-Marie «est un non-sens»

JUSTICE - Pour les magistrats, la Garde des Sceaux n'aurait jamais dû demander au parquet de faire appel...

Michèle Alliot-Marie a demandé lundi un nouveau procès pour les condamnations inférieures aux réquisitions de l’avocat général dans le procès du «gang des barbares». Une intervention de la ministre de la Justice qui reste en travers de la gorge des magistrats. Joint par 20minutes.fr, Serge Portelli, vice-président au Tribunal de Paris et membre du Syndicat de la magistrature s’insurge: «C’est un non-sens. On continue dans l’immense dérive que l’on connaît actuellement, où la victime est mise à une place où elle ne devrait jamais être.»

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«Une démagogie outrancière»


Selon lui, c’est une nouvelle idéologie qui s’installe. «Normalement, l’Etat dans une société représente l’intérêt général, c’est fondamental. Ça ne doit pas être confondu ni avec l’intérêt de l’accusé, ni celui de la victime. Mais depuis quelques temps, on assiste à une démagogie outrancière. On va de dérive en dérive. Ces positions auront des conséquences extrêmement graves à court et long terme.» En effet, le magistrat estime que cette dérive révèle «un nouvel état d’esprit qui s’installe, dangereux pour les victimes. On se dirige vers une société dans laquelle les vraies valeurs sont perdues de vue. Le procès, ce n’est pas pour la victime, c’est pour que le droit fondamental soit respecté.»

«Entre MAM et Dati, aucune différence»

Dès son arrivée, la nouvelle Garde des Sceaux aura donc énervé les magistrats, comme son prédécesseur. «Rachida Dati affirmait que "le premier droit de l’homme, c’est le droit des victimes", là, dans les faits Michèle Alliot-Marie agit de la même façon. Les personnalités n’ont pas beaucoup d’influence», déplore Serge Portelli.

Soure : 20 minutes

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