Vous vous souvenez peut-être de la prise d'otage d'une maternelle à Neuilly en 1993. C'était le début de l'aire Sarko, où l'art de tirer la couverture vers soi, de bien se faire voir. Et faire croire à l'opinion publique qu'on est le responsable d'un heureux dénouement.
Ce fut ainsi depuis cette date, et jusqu'à ces derniers jours. Vous avez peut-être entendu parler de ces infirmière bulgares et le médecin palestinien, accusés d'avoir inoculé le virus du Sida à des enfants lybiens.
Ils sont en prison depuis 1999. Depuis cette date, des tas de personnes (diplomates européens, associations, personnalités...) ont tenté de faire libérer ces otages (car quand on est emprisoné à tort, on est otage). Les tractations se sont intensifiés ces derniers temps, jusqu'au 10 juillet dernier, où la Fondation Kadhafi annonce qu'un accord est en route. Le 12, deux jours après, Madame Sarkozy se rend en Lybie, et ce, vous l'aurez remarqué, de manière très discrète. Tellement discrète, que Mister Sarko s'en félicite publiquement. Des dirigeants de l'UE qui sont sur ce dossier depuis des années ont peu apprécié cette démarche de ramener à soi cette situation.
Source : le canard enchaîné d'aujourd'hui.